Parmi les nombreuses directives en matière de protection des installations électriques domestiques, la règle de l’amont ou de l’aval concernant les dispositifs de protection différentielle 30 milliampères, mérite quelques explications !
▶ La norme C15-100
Le texte exact concerné dans les directives de la norme C15-100, est celui-ci :
Voyons d’abord la traduction des abréviations que contient ce texte :
✅ In : Intensité Nominale des dispositifs de protection
Indication en Ampères sur la face de l’appareil, cela correspond à la quantité de courant qu’il est capable de couper sans être détérioré.
✅ DDR : Dispositif Différentiel à courant Résiduel,
Soit tous les dispositifs différentiels 30 milliampères.
✅ AGCP : Appareil Général de Commande et de Protection
Cela concerne donc le disjoncteur différentiel de branchement qui protège l’ensemble de l’installation.
✅ IRVE : Infrastructure de Recharge des Véhicules Electriques.
Cela concerne donc tous les dispositifs utilisés pour recharger les véhicules électriques : Stations, Bornes, Prises etc.
Voilà pour ces abréviations, qui, une fois traduites, permettent de mieux comprendre !
Il est donc indiqué ici, que quelle que soit l’intensité nominale de l’interrupteur différentiel, il ne doit pas protéger plus de 8 circuits.
Soit 8 disjoncteurs divisionnaires.
▶ Le choix de l’amont
Ce qu’il faut connaître avant tout, c’est quelle sera l’intensité demandée au fournisseur d’électricité. Que ce soit une nouvelle installation ou bien une rénovation, car cette valeur est fondamentale.
Par exemple pour un contrat de 6 kW, ENEDIS installera un disjoncteur différentiel de branchement taré à 30 ampères.
- Pour un contrat de 9 kW, ce sera 45 ampères
- Pour un contrat de 12 kW, ce sera 60 ampères.
La norme dans le choix de l’amont indique ceci :
L’intensité nominale du dispositif différentiel doit être égale ou supérieure, à l’intensité nominale du disjoncteur différentiel de branchement.
Donc un interrupteur différentiel de 40A /30mA pour une intensité nominale de 30 ampères, affichée sur le disjoncteur de branchement.
Et donc un interrupteur différentiel de 63A/30mA, pour une intensité nominale affichée sur le disjoncteur de branchement de 45 ampères, ou 60 ampères.
▶ Le Choix de l’aval
La norme dans le choix de l’aval indique ceci :
Par rapport à l’aval, l’intensité nominale du dispositif différentiel doit être égale ou supérieure, à la somme des intensités nominales des disjoncteurs divisionnaires protégeant les circuits.
En appliquant cette règle de calcul : Les valeurs des intensités nominales des disjoncteurs divisionnaires protégeant les circuits de chauffage, de production d’eau chaude sanitaire, ainsi que tous les dispositifs de recharge des véhicules électriques, comptent pleinement dans ce calcul.
La somme de toutes les autres intensités nominales protégeant les autres circuits, se compte pour moitié.
Ce choix à mon avis, restreint forcément considérablement, le nombre de circuits protégés par un interrupteur différentiel.
Prenons un exemple concret:
Pour protéger ces 4 lignes, le calcul de la somme des intensités nominales prise en compte sera :
- 20 ampères pour le chauffe eau (production eau chaude sanitaire)
- 10 ampères pour les deux lignes d’éclairage (2 x10 a : 2 = 10 a)
- 10 ampères pour la ligne dédiée au lave vaisselle (20 a : 2 = 10 a)
Donc déjà un total de 40 Ampères avec simplement ces 4 lignes !
Je peux donc théoriquement les protéger avec un interrupteur différentiel 45 A/ 30 Ma.
Mais si j’ajoute une seule autre ligne, je passe automatiquement à une protection par un interrupteur différentiel de 63A /30Ma.
Le choix de l’aval peut selon les configurations être utile. Cependant, personnellement je privilégie le choix de l’Amont car pas de calcul à faire. Je mets en tête de chaque série de huit disjoncteurs divisionnaires un interrupteur différentiel 63 A / 30mA, et je suis certain de n’avoir aucun problème !
Quelle que soit la somme des intensités nominales de ces disjoncteurs divisionnaires, les 63 Ampères seront suffisants. La coupure en cas de surcharge est assurée individuellement sur chaque circuit par les disjoncteurs divisionnaires, et par le disjoncteur de branchement pour la totalité de l’installation. La puissance maximale établie par ENEDIS en monophasé est de 12 kW, soit 60 ampères, 36 kW en triphasé soit 60 ampères par phase.
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