Les interrupteurs différentiels sont de nos jours indispensables dans toutes les installations électriques domestiques. Le choix du calibre d’intensité et du type d’un interrupteur différentiel doit obéir à certaines règles.
Le choix du calibre d’intensité d’un interrupteur différentiel dépend avant tout du ou des circuits qu’il est en charge d’analyser et surveiller afin de protéger les utilisateurs contre les risques d’électrification ou d’électrocution.
La norme en vigueur en 2020 indique que les interrupteurs différentiels présents dans le résidentiel doivent avoir une sensibilité de 30 ma maximum. Le disjoncteur de branchement doit avoir lui une sensibilité de 500 ma.
Un interrupteur différentiel doit protéger au maximum 8 disjoncteurs divisionnaires.
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1 – Choisir le calibre d’un interrupteur différentiel
Les interrupteurs différentiels les plus utilisés ont pour calibres 25 A, 40 A et 63 A. Certaines marques les proposent aussi en 10, 16 et 30 ampères.
Il existe 2 façons pour choisir le calibre (intensité) d’un interrupteur différentiel:
– selon la règle de l’amont
– ou selon celle de l’aval
a) Selon la règle de l’amont
Dans ce cas là, c’est donc le calibrage du disjoncteur de branchement qui fait référence.
Ici donc, le calibre de l’interrupteur différentiel doit être supérieur ou égal au calibre du disjoncteur différentiel de branchement. Et donc vous ne pourrez jamais dépasser la valeur attribuée de l’interrupteur différentiel.
Exemple : si votre disjoncteur de branchement a pour calibre 45 ampères. Le calibre de l’interrupteur différentiel devra être de 63 ampères. La somme des intensités attribuées aux 8 éventuels disjoncteurs thermiques divisionnaires qui seront sous sa protection, n’a dans ce cas pas de réelle importance, hormis un équilibre raisonnable des lignes choisies à respecter.
b) Selon la règle de l’aval
Ici, ce sera la somme des calibres des disjoncteurs thermiques divisionnaires protégés par l’interrupteur différentiel qui fera référence.
Sachant que toutes les intensités des lignes concernant la production d’eau chaude (chauffe-eau), les chauffages et la prise de recharge d’un véhicule électrique comptent pleinement. Tous les calibres des autres lignes comptent pour moitié.
Exemple : si sous la protection de l’interrupteur différentiel vous avez un chauffe-eau 20 A, un sèche serviette 10 A, 1 ligne de prises de 16 A.
Alors, le calcul sera : 20 + 10 + (16 : 2) = 38, un interrupteur différentiel de 40 ampères peut donc suffire.
Personnellement, j’applique toujours la règle de l’amont. Bien la différence de prix entre un interrupteur différentiel de 63 A et 40 A soit relativement importante, je place systématiquement en tête de rail un 63 A. Je suis alors sûr de respecter la norme même si mon disjoncteur de branchement est calibré à 60 ampères.
2 – Choisir le type d’interrupteur différentiel
Principalement 3 types d’interrupteurs différentiels sont proposés : type AC, type A et type F(HPI).
Interrupteur différentiel de type AC
L’interrupteur différentiel du type AC, est principalement utilisé pour la protection des circuits communs, éclairage et prises électriques de confort. Selon les marques, l’inscription Type AC est présente juste en dessus du bouton de test. Il est surtout reconnaissable par ce symbole.
Interrupteur différentiel de type A
L’interrupteur différentiel du type A est utilisé pour la protection des circuits spécifiques pouvant induire un courant de fuite ou composante continue. Notamment les appareils électroménagers récents embarquant des composants électroniques tels que lave linge, lave vaisselle, plaque de cuisson à induction pour cette dernière, il est même obligatoire.
Selon les marques, l’inscription Type A est présente juste en dessus du bouton de test, il est reconnaissable à ce symbole.
Interrupteur différentiel de type F (anciennement HPI)
L’interrupteur différentiel du type F est utilisé pour les appareils sensibles aux coupures de courant intempestives: informatique, alarme, congélateur etc…
En général l’inscription HPI, est présente sur l’appareil. Le symbole est identique à l’interrupteur différentiel du type A.
Conclusion
Le choix de la règle de l’amont ou de l‘aval est surtout à mon avis une question économique.
Pour ma part, je pense que la règle de l’amont est une garantie absolue. Elle permet entre autres, si l’interrupteur différentiel n’a pas son quota maximum de 8 disjoncteurs d’en rajouter sans avoir à changer l’interrupteur différentiel de tête. Ce qui est clairement un avantage 😉
Merci pour vos explications, qui au demeurant paraissent limpides.
Le petit bémol est que vous avez utilisé (dans votre dessin) représentant un disjoncteur de branchement calibré à 45 ampères avec un interrupteur différentiel de 63 ampères.
Le symbole inférieur « <" signifie strictement inférieur. Hors si j'ai bien compris vous nous dites que l'ampérage de l'interrupteur différentiel doit être de valeur égal voir supérieur à celui du disjoncteur de branchement.
Cordialement.
Cette règle (l’ampérage de l’interrupteur différentiel doit être de valeur égal voir supérieur à celui du disjoncteur de branchement), fait partie du choix de l’amont correspondant à la norme C15-100.